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11/03/2015

youpala...







Le trotteur ou le youpala, sur le papier ça a l’air plutôt sympa : bébé goûte aux joies d’une certaine liberté de mouvements et les parents ont les mains libres.

Sauf que cet accessoire de puériculture (ou plutôt ce jouet) est interdit à la vente dans de nombreux pays (notamment au Canada depuis 2004) et que l’Association Européenne pour la Sécurité des Enfants en demande l’interdiction à la vente en Union Européenne depuis déjà de bien nombreuses années.

Le trotteur est également interdit dans les crèches et chez les assistantes maternelles. La raison ? 580 blessures graves annuelles en Union Européenne et 5000 aux Etats-Unis, tels sont les chiffres avancés par les veilles de ces pays. 


Le trotteur et la vitesse :

À l’âge où l’on met un bébé dans un trotteur, il ne possède ni équilibre, ni réflexes de protection. Une fois qu’il maîtrise son engin, bébé peut prendre une vitesse assez étonnante sur un trotteur et, bien incapable de freiner ou de revenir en arrière face à un danger, il peut percuter violemment des meubles ou des murs et le choc peut provoquer des lésions cérébrales comparables à celles que l’on trouve sur des bébés victimes du syndrome du bébé secoué. Inutile d’arguer que « sous surveillance, ça ne risque rien » car cette vitesse prend également de court le parent qui, même s’il surveille l’enfant, n’a pas le temps d’intervenir pour éviter le choc.


Le trotteur et les escaliers :

L’une des causes les plus fréquentes des accidents graves en trotteur est la chute dans l’escalier. Là encore, bébé sur son trotteur peut arriver très rapidement au bord des escaliers et la chute n’en sera que plus violente. Bien sûr, en mettant des barrières de sécurité, on minimise ce danger potentiel.

Le trotteur et les brûlures :

Du fait de la hauteur que bébé prend sur son trotteur et qu’il n’aurait pas sans lui, les accidents par brûlures et intoxication sont bien plus fréquents et ce, même sous la surveillance d’un adulte. Là encore, c’est la vitesse qui est en grande partie responsable, le parent n’ayant pas toujours le temps de réagir tant bébé arrive vite sur le danger.

Le trotteur et le basculement :

Autre cause d’accidents graves en trotteur, le basculement. Parce qu’il n’a pas l’équilibre qu’il va acquérir en passant les différentes phases normales de son développement (ramper, quatre-pattes, équilibre debout puis marche), il suffira d’un simple pas de porte, d’un tapis ou de tout autre petite inégalité sur le sol pour qu’il bascule avec son trotteur et, dans ce cas, c’est sa tête qui heurtera le sol la première.

Le trotteur et le développement physiologique de bébé:

La nature est plutôt bien faite, si bébé ne sait pas encore marcher, il y a des raisons : son corps n’est pas prêt. Ni ses muscles, ni ses articulations, ni son centre de gravité ne sont prêts à le faire. Il est déjà fort déconseillé de faire artificiellement tenir assis un bébé (à l’aide de coussins par exemple) qui n’en est pas capable seul, c’est tout aussi vrai pour la marche. Cette « marche forcée » a donc des conséquences sur son corps et plus particulièrement sur ses hanches et son dos mais également, de manière plus surprenante sur ses capacités visuelles (l’exploration du monde qui l’entoure ne se faisant pas comme elle devrait).

Le trotteur et l’acquisition de la marche :

Toutes les études le démontrent, le trotteur n’aide pas bébé dans son apprentissage de la marche et a même plutôt tendance à retarder cette acquisition.

Les pédiatres, les ostéopathes, les kinésithérapeutes, tous sont unanimes et sont contre l’utilisation du trotteur. Malgré ces consignes et ces mises en garde, malgré les études et les avis démontrant que le trotteur est dangereux et n’a aucun intérêt dans le développement de bébé de nombreux parents continuent d’offrir un trotteur à bébé.

Pour beaucoup, l’argument c’est que bébé s’y amuse et qu’ils ont les mains libres pour vaquer aux tâches quotidiennes notamment. Pour retrouver « les mains libres », pourquoi ne pas investir plutôt dans une écharpe de portage, ou un parc (qui a ses détracteurs mais ne met pas bébé en danger). Quant à Bébé, il s’amusera tout autant avec un chariot pousseur bien pensé, il sera en sécurité et son développement physiologique naturel sera respecté.

Et si malgré tout ce qui précède, vous souhaitez utiliser un trotteur (ou youpala), tentez de réduire les risques d’accidents et les conséquences sur le développement physiologique de bébé avec ces précautions indispensables :

1- Choisissez un trotteur répondant aux normes en vérifiant que la mention suivante est portée sur l’emballage ou le trotteur : EN 1273:2005 Articles de puériculture. – Trotteurs. – Exigences de sécurité et méthodes d’essai

2- Sécurisez la maison : vérifiez que vos pas de porte ne créent pas d’irrégularité sur le sol, pas de tapis, pas de fils au sol etc., installez des barrières de sécurité aux escaliers et pour les pièces à risques telles que la cuisine.

3- Ne laissez jamais bébé dans son trotteur sans votre surveillance (même pour quelques secondes)

4- Ne mettez pas bébé dans son trotteur plus de 15 minutes par jour.

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